Produire plus pour nourrir les consommateurs et les riziculteurs durablement

Le riz nourrit la moitié de la planète. Mais les riziculteurs pauvres côtoient les multinationales. En ville, la demande s’accroît pour une céréale alliant qualité gustative et sécurité alimentaire. La production baisse, la demande augmente et le terrain disponible se rétrécit. D’où la nécessité d’arriver à une productivité supérieure mais respectueuse de l’environnement. Un vrai défi pour la profession toute entière dont les experts du Groupe TECHNA ont pris la mesure afin de mettre leur expertise au service de cette révolution.

Le riz, pilier familial, social et économique de l’Asie

Le riz nourrit plus de la moitié des habitants de la planète. Aucune autre activité n'alimente autant d'êtres humains, ne supporte autant de familles paysannes et n'est aussi cruciale pour notre environnement global. Bien plus qu'une culture alimentaire, le riz est un véritable mode de vie pour 70% des populations pauvres d'Asie, dont il constitue souvent la source principale de revenu. Les rizicultures jouent un rôle clef dans le maintien de la stabilité sociale et le développement économique de géants tels que la Chine, l'Inde ou l'Indonésie. La forte croissance de la production rizicole enregistrée depuis près d'un demi-siècle s'est nettement ralentie depuis la fin des années quatre-vingt.

Or, aujourd'hui, la consommation ne cesse d'augmenter, et les rizicultures doivent faire face à de nouveaux défis majeurs. Chaque année, près de 50 millions de nouvelles bouches à nourrir voient le jour en Asie, mais le surplus indispensable de riz devra être produit sur moins de terres, avec moins de bras, à l'aide de moins d'eau et de moins d'intrants chimiques !

Des chiffres alarmants sur la consommation et la production rizicole

Les consommateurs tirent certes avantage des bas niveaux actuels des prix du riz, les plus déprimés de l'histoire récente, aux dépens des petits producteurs qui exploitent péniblement un hectare de rizière par famille en moyenne. Mais, dans de telles conditions, d'où viendra la nouvelle génération de riziculteurs ? Et, à l'heure où les efforts en faveur de la recherche rizicole se relâchent malgré leur rentabilité passée, d'où viendront les innovations indispensables afin de gagner le défi rizicole du XXIème siècle?

Avec le blé et le maïs, le riz est l’une des trois céréales les plus cultivées dans le monde. Le riz, c’est 400 millions de petits producteurs, 15 % de la surface cultivée du globe, 90 % du riz est produit en Asie. Seulement 10 % du riz produit est échangé dans le monde, contre 20 % pour le blé, et l’Afrique subsaharienne en importe le tiers. Le riz est l’aliment de base de 4 milliards de personnes. Il contribue pour 27 % des apports caloriques dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. Autre donnée prospective : la production doit augmenter d’au moins 20 % d’ici 2040.

Améliorer la profitabilité et gestion raisonnée de la production rizicole

Augmenter la production totale de riz est une nécessité pour assurer la sécurité alimentaire : la simple réponse à la croissance de la population mondiale appelle une augmentation de 20 % de la production d’ici 2040, alors que les possibilités d’extension des surfaces cultivées sont limitées, sauf dans certaines régions de l’Afrique et Amérique du Sud.

Il faudra s’adapter aux impacts du changement climatique et atténuer les effets négatifs de la riziculture sur le climat (émission de GES) et, plus généralement, sur l’environnement. Il sera aussi nécessaire de gérer plus efficacement les ressources (terre, eau, main-d’œuvre) face à la concurrence des usages urbains et industriels de ces ressources. La profitabilité de la production devrait améliorer les revenus des quelque 400 millions de pauvres engagés dans la riziculture, sans préjudice d’accessibilité du riz pour les quelque 500 millions de consommateurs pauvres ruraux et urbains.

A ces défis s’ajoute l’obligation de s’adapter aux évolutions structurelles telles que le vieillissement de la population agricole en Asie et l’explosion de nombre de jeunes en Afrique, par des opportunités de travail plus attractif ; la différenciation accrue des systèmes de production vers une riziculture entrepreneuriale dans des environnements favorables et une riziculture familiale dans les environnements plus contraints ; l’accroissement rapide d’une classe moyenne urbaine sensible aux qualités gustatives, nutritionnelles et sanitaires du riz. L’augmentation rapide des échanges internationaux de riz doit aussi pousser à s’adapter à la globalisation qui s’accompagne d’une volatilité des prix largement plus importante que chez les autres céréales majeures.

Pratiques innovantes et coopération nord-sud autour de la pyricularioze

Les experts Greenov souhaitent donc jouer un rôle moteur par la connaissance développée grâce à la recherche et par l’apport de conseils et de pratiques innovantes sur le terrain. Cette présence ‘terrain’ lui a ainsi permis de s’intéresser au cas de la pyriculariose, la maladie-fléau des rizières vietnamiennes. Ce projet, qui inclut le CIRAD, le groupe entrepreneurial Loc Troi, l’Université Can Tho et le Cuu Long Rice Reseach Institut, est un bel exemple d’association de l’expertise scientifique française et vietnamienne. Une solution est depuis trois ans en cours d’expérimentation, sous serres en conditions contrôlées, et en plein champ.
 
Les experts Greenov sont à votre disposition pour répondre à toutes questions touchant aux maladies du riz et aux moyens de les endiguer. N'hésitez pas à les contacter !

Sources :

- Arbre, agriculture, environnement, santé, tiers-monde
François Garczynski, ingénieur du génie rural des eaux et des forêts (retraité depuis 2002)

- Le riz, enjeux  écologiques et économiques
Collection Mappemonde dirigée par Rémy Knafou, Belin 2004
Guy Trébuil, agronome du CIRAD, détaché à l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI)
Mahabub Hossain, économiste, IRRI, Los Banos (Phillipines)

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