La septoriose ravage chaque année des milliers d'hectares de blé tendre en Europe, surtout en France, où les pertes excèdent parfois 25%. Des moyens classiques peuvent être mis en œuvre pour anticiper l’apparition de la maladie, comme la variété ou des semis tardifs. Les stimulateurs de défenses des plantes peuvent également permettre de limiter la pression parasitaire.
La septoriose reste « la » maladie la plus fréquemment rencontrée sur le blé tendre en Europe. En France, la nuisibilité moyenne à l’échelle du territoire sur les dix dernières années est de 17 quintaux par hectare.
La septoriose se reconnaît grâce aux tâches présentes sur le feuillage. Elles peuvent être blanches et allongées ou brunes, de formes ovales ou rectangulaires. Les petits points noirs très visibles qui piquètent les taches sont caractéristiques de la maladie.
La propagation de la maladie s’effectue de façon ascendante. Avec l’humidité ambiante et les pluies, les tâches se gorgent d’eau et gonflent. Puis, elles expulsent les spores de la base vers le haut de la plante car les éclaboussures diffusent la maladie vers les feuilles supérieures.
La prise en compte du stade physiologique de la plante est primordiale pour intervenir sur la maladie. Le traitement de la septoriose se positionne généralement au stade 2 nœuds, c’est-à-dire lorsque la deuxième feuille est déployée en partant du haut de la plante. Si les blés observés présentent des tâches de septoriose, il est recommandé de traiter avant les prochaines pluies. Pour les variétés peu sensibles, le seuil de feuilles atteintes est modifié à 50 %.
Le choix de la variété est le premier levier connu et testé afin de valoriser l’agronomie et de limiter la pression des facteurs de risque de la maladie des feuilles.
En complément du choix variétal, d’autres facteurs agronomiques peuvent être utilisés pour abaisser le risque de septoriose :
Certes, une alimentation adaptée ne suffira pas à gérer le risque de la maladie des feuilles. Néanmoins, les SDP, stimulateurs de défenses des plantes, ont par nature des caractéristiques en commun. Soit la protéine PR, une enzyme intervenant dans la synthèse de l’acide salicylique, une phytoalexine ou des peroxydases. Les SDP n’agiront pas sur l’agent pathogène mais ils agissent sur la plante. Les SDP aident la plante à optimiser son potentiel de production et offrent ainsi une perspective de gain de rendements. Jusqu'à 25% au regard des pertes que la septoriose peut entrainer.
Tout cas de septoriose avéré ne conduit donc pas fatalement à la perte de la récolte. La prévention reste le meilleur moyen pour gérer le risque d’apparition de cette maladie. Le choix variétal, la rotation et l’optimisation de la nutrition sont autant de moyens à prendre en compte dans les bonnes pratiques à mettre en place. Nos experts peuvent vous aider à faire face à cette problématique, n’hésitez pas à les contacter !