Les attaques de taupins sur maïs en début de cycle peuvent engendrer des dégâts considérables. Il n'existe pas de technique de lutte curative contre ces ravageurs. Les leviers d’actions possibles sont la protection au semis et une préparation du sol adéquate. Favoriser la vitalité des jeunes maïs est un moyen d’atténuer les dégâts causés par ces ravageurs. En voici les raisons.
Le taupin est un coléoptère dont seule les larves sont nuisibles aux cultures. Le maïs est très sensible aux attaques de larves de taupins depuis le semis jusqu’au stade 10-12 feuilles. Avant 6 et 8 feuilles, les attaques entraînent le dessèchement de la plantule, suivie de sa mort. A partir du stade de 8 feuilles, la sensibilité de la plante s’atténue nettement mais peut occasionner des absences d’épis.
Les invasions de taupins ont généralement lieu au printemps et à l’automne. Les larves s’attaquent aux semences, aux racines et aux jeunes plants de maïs avec des risques de disparition totale de la plante en cas d’attaques précoces et massives.
Ces phénomènes ont une incidence sur le rendement des cultures :
Il n’existe aujourd’hui aucune technique de lutte curative efficace contre les larves de taupins. Seule une action préventive est envisageable. Mais avant toute chose, il est important d’identifier les facteurs de risque de ces attaques nuisibles :
Par conséquent, fournir une nutrition équilibrée aux jeunes maïs constitue une voie pour accélérer leur croissance en début de cycle. D’autre part, développer le système de défenses naturelles contribue également à la vitalité des jeunes pousses. Ceci les aidera à mieux résister aux éventuelles attaques de taupins.
L’amélioration de la vitalité des jeunes maïs tient essentiellement à l’optimisation de la nutrition minérale et à un bon développement du système de défenses naturelles. Il est possible de privilégier quelques axes importants à cet égard.
Un apport équilibré de zinc, de manganèse et de soufre. Cet apport minéral a pour effet d’améliorer la sensibilité et la réactivité de la plante face aux agressions du milieu. Le manganèse régule le fonctionnement cellulaire. Il est également indispensable à la synthèse de la chlorophylle et stimule aussi la photosynthèse. Le soufre apporte des éléments constitutifs des protéines. N’oublions pas le zinc, qui agit en régulateur de la croissance, contribue à la synthèse du tryptophane et influe sur la synthèse des auxines, hormones qui favorisent la croissance du maïs. Le phosphore contribue à la formation des épis à des stades jeunes et conditionne directement le rendement. Il est l’élément le moins mobile du sol, sa disponibilité est généralement insuffisante lorsque les besoins des cultures sont à leur apogée.
Initier et développer le système de défenses naturelles de la plante : l’épaississement des parois cellulaires induit par les mécanismes de défenses naturelles constitue une barrière physique et mécanique qui peut participer à une meilleure résistance aux agressions du milieu. Il s'agit soit d'enzymes s'attaquant directement aux parois du pathogène, soit d'enzymes commandant la synthèse de substances antimicrobiennes organiques, les phytoalexines aident ainsi à activer ces mécanismes de défenses naturelles de la plante.
Soyez donc prêts à bousculer vos habitudes. Choisir une variété plus tardive, accroître la vitalité des jeunes maïs et protéger vos semis contre les ravageurs sont autant de pistes que nous vous proposons. Nos experts sont là pour vous aider à envisager toutes les solutions. N’hésitez pas à les contacter !