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Grandes cultures : vers la réduction des produits phytosanitaires Logo Natual

Réseau pour diffuser les expériences réussies dans les exploitations agricoles, Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques… Via les plans Ecophyto, différentes solutions sont mises en place pour diminuer l’usage des pesticides.

99 % des surfaces de colza et de pommes de terre recevaient, en 2017, au moins un traitement herbicide. Cette donnée est quasiment aussi importante pour toutes les autres grandes cultures françaises (98 % pour le blé, 93 % pour le tournesol…). La quantité de substances actives vendue en 2018 a progressé de 21 % par rapport à 2017 (derniers chiffres disponibles).
Malgré tout, dans le même temps, l’agriculture bio progresse et les citoyens sont en demande d’une diminution de l’usage des phytosanitaires. C’est en ce sens, mais aussi dans un souci de préservation de la santé et de la biodiversité, qu’ont été élaborés les plans Ecophyto. Le premier a été adopté en 2008. Le deuxième (II) en 2015 et le plus récent (II+) en 2018. Objectif ? Réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici à 2025. Comment ? En portant à connaissance et en déployant auprès du maximum d’agriculteurs les techniques et systèmes performants qui ont fait leurs preuves dans certaines exploitations.

tracteur pulvérisateur

Les différentes actions mises en place

  • le réseau Dephy, qui vise à développer, mutualiser et diffuser les expériences réussies sur 3000 fermes – dont plus 1500 agriculteurs en grandes cultures/polyculture élevage. En grandes cultures, le travail s’est concentré sur les aspects suivants : autonomie alimentaire, rotations, travail du sol simplifié et non labour, stratégie de couverture du sol, fertilité et vie de ce dernier. Les premiers résultats indiquent que l’IFT, l’indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires, a baissé de 10 % avec les différentes solutions mises en place – sans prise en compte des biocontrôles et traitements de semence.
  • Certiphyto. Pour renforcer la formation à l’utilisation des pesticides, les utilisateurs et distributeurs doivent posséder un certificat d’aptitude obligatoire. Celui-ci, désormais valable cinq ans, s’obtient après une formation intégrant la vérification des connaissances et/ou la réussite à un test.
  • les CEPP. Le dispositif des Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques repose sur la mise en œuvre, jusqu’en 2022, d’actions – standardisées et arrêtées par le ministère de l’Agriculture – concourant aux économies de produits phyto. Les distributeurs sont incités à les promouvoir auprès des agriculteurs.
    En grandes cultures, une trentaine d’actions – solutions de biocontrôle, mise en place de variétés résistantes, recours à des agro-équipements, déploiement d’outils d’aide à la décision, formation notamment – ont été recensées. En voici quelques-unes (non exhaustives), par culture :
    - maïs : lutter contre les taupins du maïs au moyen d’un produit de biocontrôle ;
    - pomme de terre : réduire le nombre de traitements fongicides avec des variétés peu sensibles au mildiou (Levante par exemple) ;
    - colza : remplacer les herbicides et insecticides d’automne en associant légumineuses gélives et colza d’hiver ;
    - betterave sucrière : diminuer le nombre de traitements contre diverses maladies au moyen de variétés résistantes aux maladies du feuillage (Athenea, Paprika, Cyprès…) ;
    - toutes cultures : réduire l’utilisation d’anti-limace avec un épandeur adapté.
  • la diffusion des bulletins de santé du végétal. Ceux-ci présentent, par cultures et par régions, l’état sanitaire des cultures (stades de développement, observations des ravageurs et maladies, symptômes), une évaluation du risque phytosanitaire, ainsi que des messages réglementaires. 
  • Ecophytopic, un portail en ligne qui met à disposition des informations par filières sur la protection intégrée des cultures. 
     

Et le glyphosate ?

Le plan EcophytoII+ a entraîné la création d’un Centre de ressources pour rendre accessibles à l’ensemble de la profession agricole les solutions existantes (par cultures) pour sortir du glyphosate. En octobre 2020, l’Anses, après avoir examiné les alternatives non chimiques, a préconisé, pour les grandes cultures, de réduire de 60 % environ la dose annuelle maximale autorisée par an et par hectare. Le glyphosate devrait aussi être interdit en complément du labour de parcelles.

Ces bonnes pratiques ne sont pas systématiques et doivent être adaptées en fonction de chaque culture. Nos experts sont là pour vous aider à envisager toutes les solutions. N’hésitez pas à les contacter !
 

Sources
« Pratiques culturales en grandes cultures 2017 », Agreste, édition janvier 2020.
« Plan Ecophyto II+ », septembre 2018.
Le réseau Dephy ferme, novembre 2018.
Ecophytopic.fr
CEPP – Filières grandes cultures, Ecophytopic
Arvalis
Institut technique de la betterave
Centre de ressources glyphosate, Ecophytopic
« Alternatives au glyphosate en grandes cultures », décembre 2019, Inrae
Anses

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